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Audit énergétique obligatoire : une arme ou un piège pour les pros ?
Depuis avril 2023, l’audit énergétique est obligatoire pour vendre certains logements. Bonne nouvelle pour les pros de la rénovation ? Ou usine à gaz qui freine les projets ? On fait le point.
24 juin 2025
Temps de lecture :
5 min
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Le contexte : une mesure technique devenue politique
Depuis le 1er avril 2023, l’audit énergétique est obligatoire pour toute vente de logement classé F ou G, les fameuses passoires thermiques.
Une extension aux logements classés E est prévue en 2025, puis D à horizon 2034.
L’objectif est clair : forcer la rénovation du parc immobilier le plus énergivore, en informant l’acheteur sur les travaux nécessaires et leur coût.
Mais cette obligation, censée déclencher des chantiers, sème aussi le doute sur le terrain, surtout chez les artisans et entreprises RGE.
Les faits : que contient cet audit, exactement ?
Un audit énergétique réglementaire n’est pas un DPE. Il est beaucoup plus complet :
Évaluation thermique du logement (bâti, équipements)
Simulation de 2 scénarios de travaux hiérarchisés
Coût estimatif des travaux
Gain de classe énergétique visé
Analyse du financement (aides, reste à charge, etc.)
Il doit être réalisé par un professionnel qualifié (RGE audit ou architecte) selon une méthodologie encadrée. Coût moyen pour un particulier : entre 600 et 1000 €.
Pour les professionnels, deux visions s’opposent
Vision 1 :
L’audit est un levier de montée en gamme
« C’est enfin une porte d’entrée sérieuse vers la rénovation globale. »
— Chef d’entreprise RGE, secteur Alsace
L’audit permet de structurer les devis autour d’un scénario cohérent
Il crédibilise les artisans face au client (évaluation chiffrée + trajectoire de performance)
Il permet d’anticiper les parcours MaPrimeRénov’ Sérénité
C’est un argument marketing solide pour justifier un reste à charge élevé
Vision 2 :
L’audit ralentit les ventes et bloque les projets
« Les clients paniquent quand ils voient 50 000 € de travaux dans un rapport. »
— Courtier en rénovation, Nouvelle-Aquitaine
L’audit refroidit les acheteurs qui n’avaient pas prévu une rénovation complète
Il donne une image négative du logement, même s’il est habitable
Il ralentit la mise sur le marché (délai d’obtention, coût, paperasse)
Il peut conduire à des refus bancaires ou désistements en cascade
Un marché qui se dessine… mais pas pour tout le monde
Le nombre d’audits obligatoires devrait exploser :
600 000 logements classés F ou G mis en vente chaque année,
Extension à la classe E en 2025 = plus de 1 million d’audits par an d’ici deux ans.
Mais attention : le marché de l’audit réglementaire est verrouillé.
Il faut :
Être certifié “Audit énergétique RGE” (qualification spécifique, coûteuse à maintenir)
Respecter une méthodologie très stricte (sous peine de sanctions)
Gérer un fort volume administratif
Beaucoup de petites entreprises ne s’y retrouvent pas, et laissent le terrain aux grands groupes ou bureaux d’études déjà installés.
Le risque : une filière à deux vitesses
D’un côté, des entreprises structurées qui maîtrisent l’audit, la rénovation globale, les aides, et proposent des offres complètes.
De l’autre, des artisans locaux, souvent très qualifiés techniquement, mais sans les moyens d’obtenir la certification ou de s’équiper d’un logiciel d’audit.
Le danger ? Voir la commande publique et privée se concentrer sur une poignée d’acteurs, au détriment de la diversité de la filière.
Et pour les installateurs non auditeurs, que faire ?
Même sans réaliser l’audit eux-mêmes, les pros peuvent :
Travailler en binôme avec des auditeurs qualifiés pour capter les chantiers en aval
Intégrer les scénarios d’audit dans leurs devis (en les expliquant simplement au client)
Former leurs équipes commerciales à interpréter les audits et rassurer les clients
Utiliser des outils comme ila26 pour coordonner les acteurs du parcours de rénovation (auditeurs, financeurs, accompagnateurs)
Faut-il se certifier audit énergétique en 2025 ?
Tout dépend de votre stratégie :
Oui, si vous visez la rénovation globale, les marchés publics ou le haut de gamme (copro, tertiaire, clients exigeants).
Non, si vous restez focalisé sur les gestes simples ou en sous-traitance d’auditeurs partenaires.
Mais dans tous les cas, il faudra apprendre à travailler avec l’audit, à le comprendre et à l’exploiter commercialement.
Conclusion : un outil puissant, à condition de le maîtriser
L’audit énergétique obligatoire n’est ni bon, ni mauvais en soi.
C’est un instrument structurant, qui peut devenir :
Une arme stratégique pour les pros qui s’adaptent,
Ou un obstacle commercial pour ceux qui le subissent.
Le vrai enjeu, ce n’est pas l’audit lui-même, mais la capacité de la filière à se réorganiser autour d’un nouveau parcours client plus technique, plus long, mais aussi plus fiable.
Le contexte : une mesure technique devenue politique
Depuis le 1er avril 2023, l’audit énergétique est obligatoire pour toute vente de logement classé F ou G, les fameuses passoires thermiques.
Une extension aux logements classés E est prévue en 2025, puis D à horizon 2034.
L’objectif est clair : forcer la rénovation du parc immobilier le plus énergivore, en informant l’acheteur sur les travaux nécessaires et leur coût.
Mais cette obligation, censée déclencher des chantiers, sème aussi le doute sur le terrain, surtout chez les artisans et entreprises RGE.
Les faits : que contient cet audit, exactement ?
Un audit énergétique réglementaire n’est pas un DPE. Il est beaucoup plus complet :
Évaluation thermique du logement (bâti, équipements)
Simulation de 2 scénarios de travaux hiérarchisés
Coût estimatif des travaux
Gain de classe énergétique visé
Analyse du financement (aides, reste à charge, etc.)
Il doit être réalisé par un professionnel qualifié (RGE audit ou architecte) selon une méthodologie encadrée. Coût moyen pour un particulier : entre 600 et 1000 €.
Pour les professionnels, deux visions s’opposent
Vision 1 :
L’audit est un levier de montée en gamme
« C’est enfin une porte d’entrée sérieuse vers la rénovation globale. »
— Chef d’entreprise RGE, secteur Alsace
L’audit permet de structurer les devis autour d’un scénario cohérent
Il crédibilise les artisans face au client (évaluation chiffrée + trajectoire de performance)
Il permet d’anticiper les parcours MaPrimeRénov’ Sérénité
C’est un argument marketing solide pour justifier un reste à charge élevé
Vision 2 :
L’audit ralentit les ventes et bloque les projets
« Les clients paniquent quand ils voient 50 000 € de travaux dans un rapport. »
— Courtier en rénovation, Nouvelle-Aquitaine
L’audit refroidit les acheteurs qui n’avaient pas prévu une rénovation complète
Il donne une image négative du logement, même s’il est habitable
Il ralentit la mise sur le marché (délai d’obtention, coût, paperasse)
Il peut conduire à des refus bancaires ou désistements en cascade
Un marché qui se dessine… mais pas pour tout le monde
Le nombre d’audits obligatoires devrait exploser :
600 000 logements classés F ou G mis en vente chaque année,
Extension à la classe E en 2025 = plus de 1 million d’audits par an d’ici deux ans.
Mais attention : le marché de l’audit réglementaire est verrouillé.
Il faut :
Être certifié “Audit énergétique RGE” (qualification spécifique, coûteuse à maintenir)
Respecter une méthodologie très stricte (sous peine de sanctions)
Gérer un fort volume administratif
Beaucoup de petites entreprises ne s’y retrouvent pas, et laissent le terrain aux grands groupes ou bureaux d’études déjà installés.
Le risque : une filière à deux vitesses
D’un côté, des entreprises structurées qui maîtrisent l’audit, la rénovation globale, les aides, et proposent des offres complètes.
De l’autre, des artisans locaux, souvent très qualifiés techniquement, mais sans les moyens d’obtenir la certification ou de s’équiper d’un logiciel d’audit.
Le danger ? Voir la commande publique et privée se concentrer sur une poignée d’acteurs, au détriment de la diversité de la filière.
Et pour les installateurs non auditeurs, que faire ?
Même sans réaliser l’audit eux-mêmes, les pros peuvent :
Travailler en binôme avec des auditeurs qualifiés pour capter les chantiers en aval
Intégrer les scénarios d’audit dans leurs devis (en les expliquant simplement au client)
Former leurs équipes commerciales à interpréter les audits et rassurer les clients
Utiliser des outils comme ila26 pour coordonner les acteurs du parcours de rénovation (auditeurs, financeurs, accompagnateurs)
Faut-il se certifier audit énergétique en 2025 ?
Tout dépend de votre stratégie :
Oui, si vous visez la rénovation globale, les marchés publics ou le haut de gamme (copro, tertiaire, clients exigeants).
Non, si vous restez focalisé sur les gestes simples ou en sous-traitance d’auditeurs partenaires.
Mais dans tous les cas, il faudra apprendre à travailler avec l’audit, à le comprendre et à l’exploiter commercialement.
Conclusion : un outil puissant, à condition de le maîtriser
L’audit énergétique obligatoire n’est ni bon, ni mauvais en soi.
C’est un instrument structurant, qui peut devenir :
Une arme stratégique pour les pros qui s’adaptent,
Ou un obstacle commercial pour ceux qui le subissent.
Le vrai enjeu, ce n’est pas l’audit lui-même, mais la capacité de la filière à se réorganiser autour d’un nouveau parcours client plus technique, plus long, mais aussi plus fiable.
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