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Comment les installateurs doivent s'adapter à l'ère de la sobriété énergétique
Objectif sobriété énergétique : les installateurs doivent-ils faire évoluer leur modèle économique en 2025 ? Décryptage des enjeux, tendances, et pistes d’adaptation concrètes.
26 août 2025
Temps de lecture :
3 min
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Depuis la fin de l’année 2022, le mot « sobriété » est devenu central dans le discours public. En 2025, il ne s’agit plus seulement d’un mot d’ordre gouvernemental ou d’une posture conjoncturelle : la sobriété énergétique structure désormais les politiques publiques, les dispositifs d’aides et les attentes des maîtres d’ouvrage. Pour les installateurs, cette évolution implique des ajustements profonds, parfois même une remise en question de leur modèle économique. Faut-il s’adapter ? Jusqu’où ? Et comment ? Éléments de réponse.
Sobriété énergétique : de l’urgence à la norme
Initialement conçue comme une réponse à la crise énergétique de 2022, la sobriété est aujourd’hui intégrée dans les trajectoires climatiques françaises et européennes. Le Pacte Vert européen, la Stratégie française énergie-climat (SFEC), ou encore les objectifs 2030 fixés par l’UE, convergent vers une logique de baisse des consommations finales d’énergie. Le bâtiment, qui représente près de 44 % de la consommation d’énergie en France, est au cœur de cette transition.
En 2025, cette volonté politique se traduit par trois leviers concrets :
Une refonte progressive des dispositifs de financement (CEE, MaPrimeRénov’) pour privilégier les actions d’ampleur et la performance mesurable.
Des seuils de consommation énergétique de plus en plus stricts dans le cadre des rénovations globales.
Une incitation forte à passer d’une logique d’équipement à une logique d’usage et de maîtrise de la demande.
Pourquoi les installateurs sont directement concernés
Les installateurs – chauffagistes, électriciens, entreprises RGE, intégrateurs photovoltaïques, etc. – sont au contact direct des particuliers, bailleurs, copropriétés et collectivités. Leurs choix techniques, leur discours commercial, leur positionnement jouent donc un rôle clé dans la mise en œuvre de la sobriété.
Or, jusqu’ici, une large partie du secteur reposait sur un modèle linéaire : vendre et installer des équipements, maximiser le volume de chantier, puis passer au suivant. La question de la pertinence d’usage ou de la performance énergétique réelle restait secondaire, car les aides et le cadre réglementaire ne l’exigeaient pas toujours.
En 2025, cette approche atteint ses limites. Le client final est mieux informé, les plateformes d’aides deviennent plus strictes, et les marges s’érodent sur les opérations standardisées.
Trois signaux faibles qui doivent alerter les professionnels
1. Un recul des primes unitaires sur les équipements isolés
Les barèmes CEE pour certaines opérations simples (comme le remplacement d’un radiateur ou d’une chaudière gaz par une PAC air/air) sont en baisse. Certaines fiches pourraient même être supprimées dans la future période P6. Cette tendance pousse vers des opérations globales ou combinées.
2. Un pilotage par les économies d’énergie réelles
Les appels à projets locaux (régions, ADEME, etc.) imposent de plus en plus souvent des outils de mesure des consommations, voire une contractualisation sur les gains (contrats de performance énergétique). Cela implique un changement de posture pour les installateurs : ils ne vendent plus un équipement, mais un service énergétique.
3. Des attentes nouvelles côté client
De nombreux bailleurs, collectivités et copropriétés posent désormais une question simple : « Cette solution va-t-elle vraiment réduire ma facture ? »
Les réponses standardisées ne suffisent plus. Les installateurs doivent être capables de démontrer, argumenter, simuler, et même parfois former les usagers à mieux utiliser les équipements.
Vers un modèle hybride : moins d’équipements, plus de services
Face à ce tournant, plusieurs pistes s’ouvrent aux installateurs.
🔹 Réintégrer la logique d’usage dans l’offre
Proposer des équipements performants, oui. Mais surtout les dimensionner selon les besoins réels, les paramétrer correctement, et accompagner leur utilisation. Cela passe par des audits simplifiés, des relevés de consommation, des outils de monitoring, voire un service après-vente énergétique.
🔹 Travailler en groupement ou avec des AMO
La rénovation performante implique une coordination plus poussée. En 2025, de nombreux installateurs rejoignent des groupements ou travaillent avec des assistants à maîtrise d’ouvrage (AMO) pour intégrer des projets globaux. Cela permet d’accéder à des chantiers plus ambitieux et de sécuriser le montage administratif.
🔹 Se positionner sur l’optimisation plutôt que sur le remplacement
Certaines entreprises développent des offres centrées sur le réglage des systèmes existants, le calorifugeage, la pose de thermostats intelligents ou la rénovation de réseaux hydrauliques. Des gestes peu valorisés jusqu’ici, mais très cohérents avec la logique de sobriété.
🔹 Capitaliser sur la maintenance, le suivi, la formation client
La maintenance préventive, les forfaits de suivi conso, ou encore la formation des usagers (résidents, régisseurs, gestionnaires) deviennent des relais de croissance. Ils créent une relation durable avec le client et permettent de stabiliser l’activité.
Le cadre réglementaire pousse à l’évolution
Plusieurs textes récents ou en cours de préparation doivent être surveillés de près par les professionnels :
Réforme | Implication pour les installateurs |
MaPrimeRénov’ 2025 | Priorité aux rénovations globales avec audit préalable ; fin progressive des mono-gestes mal dimensionnés |
Décret DPE opposable | Les équipements installés doivent réellement améliorer la classe énergétique |
CEE P6 (2026) | Priorisation des opérations avec preuve de performance (IoT, suivi, modélisation) |
Révision des fiches BAT et IND | Baisse des forfaits pour certains gestes industriels simples, incitation au couplage d’opérations |
Des freins à ne pas négliger
Changer de modèle ne se décrète pas. Plusieurs obstacles ralentissent cette évolution :
Des délais administratifs toujours longs pour les aides globales
Une complexité croissante dans les audits et les justificatifs
Un manque de temps pour se former ou structurer une offre de services
Des clients encore sensibles au prix d’appel, plus qu’à la performance
Mais les installateurs qui prennent de l’avance aujourd’hui disposeront demain d’un positionnement différenciant et d’un modèle plus résilient.
Conclusion : anticiper sans subir
La sobriété énergétique en 2025 n’est plus une simple consigne gouvernementale. Elle modifie en profondeur les règles du jeu pour les installateurs. Continuer à raisonner en volumes ou en gestes isolés expose à une fragilité croissante, notamment en cas de durcissement des dispositifs d’aides.
Les professionnels qui réussissent cette transition sont ceux qui acceptent de repositionner leur offre : moins d’équipements standardisés, plus d’écoute client, d’accompagnement, de précision.
En intégrant la logique de sobriété à votre modèle économique, vous vous alignez non seulement sur les attentes du marché, mais aussi sur les trajectoires de long terme du secteur.
Depuis la fin de l’année 2022, le mot « sobriété » est devenu central dans le discours public. En 2025, il ne s’agit plus seulement d’un mot d’ordre gouvernemental ou d’une posture conjoncturelle : la sobriété énergétique structure désormais les politiques publiques, les dispositifs d’aides et les attentes des maîtres d’ouvrage. Pour les installateurs, cette évolution implique des ajustements profonds, parfois même une remise en question de leur modèle économique. Faut-il s’adapter ? Jusqu’où ? Et comment ? Éléments de réponse.
Sobriété énergétique : de l’urgence à la norme
Initialement conçue comme une réponse à la crise énergétique de 2022, la sobriété est aujourd’hui intégrée dans les trajectoires climatiques françaises et européennes. Le Pacte Vert européen, la Stratégie française énergie-climat (SFEC), ou encore les objectifs 2030 fixés par l’UE, convergent vers une logique de baisse des consommations finales d’énergie. Le bâtiment, qui représente près de 44 % de la consommation d’énergie en France, est au cœur de cette transition.
En 2025, cette volonté politique se traduit par trois leviers concrets :
Une refonte progressive des dispositifs de financement (CEE, MaPrimeRénov’) pour privilégier les actions d’ampleur et la performance mesurable.
Des seuils de consommation énergétique de plus en plus stricts dans le cadre des rénovations globales.
Une incitation forte à passer d’une logique d’équipement à une logique d’usage et de maîtrise de la demande.
Pourquoi les installateurs sont directement concernés
Les installateurs – chauffagistes, électriciens, entreprises RGE, intégrateurs photovoltaïques, etc. – sont au contact direct des particuliers, bailleurs, copropriétés et collectivités. Leurs choix techniques, leur discours commercial, leur positionnement jouent donc un rôle clé dans la mise en œuvre de la sobriété.
Or, jusqu’ici, une large partie du secteur reposait sur un modèle linéaire : vendre et installer des équipements, maximiser le volume de chantier, puis passer au suivant. La question de la pertinence d’usage ou de la performance énergétique réelle restait secondaire, car les aides et le cadre réglementaire ne l’exigeaient pas toujours.
En 2025, cette approche atteint ses limites. Le client final est mieux informé, les plateformes d’aides deviennent plus strictes, et les marges s’érodent sur les opérations standardisées.
Trois signaux faibles qui doivent alerter les professionnels
1. Un recul des primes unitaires sur les équipements isolés
Les barèmes CEE pour certaines opérations simples (comme le remplacement d’un radiateur ou d’une chaudière gaz par une PAC air/air) sont en baisse. Certaines fiches pourraient même être supprimées dans la future période P6. Cette tendance pousse vers des opérations globales ou combinées.
2. Un pilotage par les économies d’énergie réelles
Les appels à projets locaux (régions, ADEME, etc.) imposent de plus en plus souvent des outils de mesure des consommations, voire une contractualisation sur les gains (contrats de performance énergétique). Cela implique un changement de posture pour les installateurs : ils ne vendent plus un équipement, mais un service énergétique.
3. Des attentes nouvelles côté client
De nombreux bailleurs, collectivités et copropriétés posent désormais une question simple : « Cette solution va-t-elle vraiment réduire ma facture ? »
Les réponses standardisées ne suffisent plus. Les installateurs doivent être capables de démontrer, argumenter, simuler, et même parfois former les usagers à mieux utiliser les équipements.
Vers un modèle hybride : moins d’équipements, plus de services
Face à ce tournant, plusieurs pistes s’ouvrent aux installateurs.
🔹 Réintégrer la logique d’usage dans l’offre
Proposer des équipements performants, oui. Mais surtout les dimensionner selon les besoins réels, les paramétrer correctement, et accompagner leur utilisation. Cela passe par des audits simplifiés, des relevés de consommation, des outils de monitoring, voire un service après-vente énergétique.
🔹 Travailler en groupement ou avec des AMO
La rénovation performante implique une coordination plus poussée. En 2025, de nombreux installateurs rejoignent des groupements ou travaillent avec des assistants à maîtrise d’ouvrage (AMO) pour intégrer des projets globaux. Cela permet d’accéder à des chantiers plus ambitieux et de sécuriser le montage administratif.
🔹 Se positionner sur l’optimisation plutôt que sur le remplacement
Certaines entreprises développent des offres centrées sur le réglage des systèmes existants, le calorifugeage, la pose de thermostats intelligents ou la rénovation de réseaux hydrauliques. Des gestes peu valorisés jusqu’ici, mais très cohérents avec la logique de sobriété.
🔹 Capitaliser sur la maintenance, le suivi, la formation client
La maintenance préventive, les forfaits de suivi conso, ou encore la formation des usagers (résidents, régisseurs, gestionnaires) deviennent des relais de croissance. Ils créent une relation durable avec le client et permettent de stabiliser l’activité.
Le cadre réglementaire pousse à l’évolution
Plusieurs textes récents ou en cours de préparation doivent être surveillés de près par les professionnels :
Réforme | Implication pour les installateurs |
MaPrimeRénov’ 2025 | Priorité aux rénovations globales avec audit préalable ; fin progressive des mono-gestes mal dimensionnés |
Décret DPE opposable | Les équipements installés doivent réellement améliorer la classe énergétique |
CEE P6 (2026) | Priorisation des opérations avec preuve de performance (IoT, suivi, modélisation) |
Révision des fiches BAT et IND | Baisse des forfaits pour certains gestes industriels simples, incitation au couplage d’opérations |
Des freins à ne pas négliger
Changer de modèle ne se décrète pas. Plusieurs obstacles ralentissent cette évolution :
Des délais administratifs toujours longs pour les aides globales
Une complexité croissante dans les audits et les justificatifs
Un manque de temps pour se former ou structurer une offre de services
Des clients encore sensibles au prix d’appel, plus qu’à la performance
Mais les installateurs qui prennent de l’avance aujourd’hui disposeront demain d’un positionnement différenciant et d’un modèle plus résilient.
Conclusion : anticiper sans subir
La sobriété énergétique en 2025 n’est plus une simple consigne gouvernementale. Elle modifie en profondeur les règles du jeu pour les installateurs. Continuer à raisonner en volumes ou en gestes isolés expose à une fragilité croissante, notamment en cas de durcissement des dispositifs d’aides.
Les professionnels qui réussissent cette transition sont ceux qui acceptent de repositionner leur offre : moins d’équipements standardisés, plus d’écoute client, d’accompagnement, de précision.
En intégrant la logique de sobriété à votre modèle économique, vous vous alignez non seulement sur les attentes du marché, mais aussi sur les trajectoires de long terme du secteur.
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